Les 4 piliers d’une cérémonie funéraire apaisante 

Pour créer le collectif Empreintes, nous avons lancé une enquête et sondé les internautes sur leur vision de la cérémonie funéraire. Les réponses ont été d’une incroyable richesse, et elles nous ont permis d’y voir plus clair dans notre démarche. 

Voyons ensemble les perceptions, les attentes et les perspectives des cérémonies funéraires de votre point de vue, et notamment les réponses données à cette question “est ce qu’une cérémonie funéraire vous a apporté un sentiment d’apaisement, de réconfort ?”

54% des répondants n’y ont trouvé ni apaisement, ni réconfort.

Derrière ces chiffres, il était important pour nous de découvrir quels étaient les éléments de cet apaisement. Grâce aux résultats de l’enquête , nous les avons catégorisés. 

1 – Les discours personnels et les souvenirs

L’évocation des souvenirs, des moments partagés grâce à une parole authentique constitue l’essentiel des réponses des sondés.

Grâce à l’histoire de vie du défunt, les proches se souviennent des moments heureux, ils se remémorent la singularité de la personne, ce qui le rendait aimable et ce qui la rendait unique. 

Certains ont parlé de “réhabilitation du défunt”, parce que son histoire raconte aussi sa personnalité, sa vision de vie, des faits qui expliquent parfois des modes de pensées et des modes d’action qui n’ont pas été compris jusqu’alors.

En racontant leurs souvenirs, ils peuvent se permettre de rire, de sourire, ils se permettent de revitaliser le lien avec celui qui part. 

2 – Les rituels

Outre les mots, les gestes symboliques sont importants dans le sentiment de réconfort des endeuillés. 

Certains ont trouvé de l’apaisement dans la musique choisie, dans les textes lus, ou dans la présentation de photos. La possibilité de créer une cérémonie dans un endroit apprécié du défunt participe également à sa présence.

D’autres ont évoqué les rituels traditionnels selon les religions et les pratiques culturelles, “bougies”, “tour du cercueil”, “applaudissement”, autant d’éléments qui prennent en considération la vie du défunt et sa place dans la vie des endeuillés. 

3 – Se réunir 

Nous avons noté qu’”être ensemble”, participe pleinement à ce sentiment de réconfort. “Les interactions”, le fait de “se retrouver en famille”, revoir parfois “la famille lointaine”, et en tout cas “faire union” permet l’apaisement. 

Qu’il s’agisse de la cérémonie en elle-même ou de la réunion informelle à la suite des funérailles, le fait de se réunir et de se soutenir a été largement abordé par les sondés.

4 – L’officiant et la cérémonie

La cérémonie, du fait de l’orientation du questionnaire, a été évoquée de nombreuses fois. 

Nous avons noté que le sentiment “d’être accompagné” est primordial, mais que cet accompagnement “extérieur” se doit de “respecter les volontés” de chacun, il se doit aussi d’être mesuré : “pas de larmoiement”, de “recueillement excessif” de la part de l’officiant.

Les sondés ont mentionné le cadre de la cérémonie ; parfois un cadre “neutre”, mais avec “une ambiance de recueillement, de paix, de lumière”, une certaine “simplicité”  pour “fêter sa vie comme elle le souhaitait”.

Le collectif Empreintes considère la cérémonie funéraire comme une condition intrinsèque au chemin du deuil. En honorant la vie du défunt, en célébrant ce qu’il a été, ce qu’il transmet, nous pensons pouvoir aider les vivants et ceux qui vivent ce deuil.